Article rédigé pour La Revue [DEMOS] France
De nos jours, multiples typologies de structures familiales coexistent : la famille traditionnelle, monoparentale, recomposée et homoparentale. Cette diversification des modèles familiaux s’est notamment instaurée par le biais de changements sociaux, économiques, culturels et légaux qui ont marqué la société française au cours de ces dernières décennies.
En France, on observe une nette augmentation de la monoparentalité qui incarne 25% des familles en 2024 contre 9,4% en 1975. Une évolution majeure qui prend part à une oscillation des modèles familiaux entre décomposition et recomposition.
Parmi les causes, une conception du couple qui s’est véritablement transformée et qui s’illustre à travers une fragilisation des relations sentimentales, raréfiant ainsi les histoires longues. Par conséquent, une hausse du nombre de séparations est notable : depuis les années 1990, le nombre annuel de couples ayant rompu toutes unions confondues a augmenté de 63% en moyenne.
Un phénomène renforcé par une société contemporaine qui tend à valoriser l’émancipation et l’épanouissement personnel, ce qui mène à privilégier ses besoins individuels au détriment d’une stabilité commune. L’émergence des réseaux sociaux contribue fortement à ce processus où l’individualisme s’accroît. Les plateformes sociales participent à l’éphémérité de notre environnement en favorisant les interactions superficielles, les tendances changeantes et la culture de l’instantanéité. Cette dynamique sociétale semble sacrifier la continuité pour le changement soudain.
En outre, le déclin de l’influence religieuse a laïcisé le mode de vie de nombreux Français : 51% de la population déclare ne pas avoir de religion. De facto, les normes traditionnelles liées au culte ont nettement diminué : en 1970, on comptait 400 000 mariages contre seulement 240 000 en 2023. Un contexte qui se répercute également au niveau de la procréation : en 2023, on recense 678 000 naissances face à 916 000 nouveau-nés en 1971.

