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Pourquoi l’intelligence artificielle (IA) est-elle amenée à impacter notre société ?

Article rédigé pour La Revue [DEMOS] France

L’avènement de l’IA (Intelligence Artificielle) générative incarne une véritable révolution en raison de son impact au niveau industriel et sociétal. Cependant, son émergence fulgurante au cœur de notre société génère légitimement des inquiétudes : 79% des Français déclarent être soucieux vis-à-vis de son développement dans nos vies quotidiennes ainsi que dans le tissu social global.

L’analyse des conséquences de l’IA sur notre société s’avère complexe et multidimensionnelle. La primordialité face au déploiement d’une telle technologie va être orientée vers une anticipation des potentielles menaces afin d’identifier ses incidences et de maîtriser son émergence.

Un impact informationnel

La participation de l’IA en tant que générateur de contenus interroge sur la véracité des informations diffusées en ligne à l’instar de la vidéo générée par l’IA où l’on aperçoit la tour Eiffel en flamme, bernant des millions de personnes. Selon une étude parue dans la revue PNAS, une intelligence artificielle à désormais la capacité d’apprendre à manipuler et à influencer une prise de décision humaine en sa faveur. Un phénomène d’influence alarmant qui place la désinformation et la mésinformation comme premier risque mondial à court terme, devant les risques climatiques extrêmes d’après le FEM.

Un impact éducatif

L’usage de cette technologie parmi les étudiants est abyssale : 99% l’utilisent, 92% y recourent régulièrement et 30% tous les jours. La dépendance à utiliser l’IA afin de créer ou résoudre certains travaux au détriment d’une pensée créative ou critique paraît préoccupante en matière de développement individuel. Parmi les usages les plus fréquents, on recense la production de contenus, la recherche d’inspiration ou encore la correction orthographique.

Un impact économique

Au sein de certaines entreprises, l’accroissement de l’automatisation intelligente pourrait jouer un rôle important dans la mutation du travail et in fine, mettre en péril de nombreux emplois : près de 23% des professions dans le monde seront affectées d’après le FEM. Néanmoins, cela ne signifie pas inéluctablement leur suppression. Dans le cadre d’une intégration de l’IA, sa fonction devrait-être essentiellement vouée à améliorer la productivité afin que l’humain puisse se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. Selon la commission de l’IA, les professions remplacées concernent 5% des emplois en France d’ici 10 ans.

De manière paradoxale, l’IA s’avère un véritable atout pour de nombreux domaines (innovation de la santé, amélioration de la sécurité) à condition que celle-ci soit développée et utilisée de manière responsable et bénéfique.

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Pourquoi la structure familiale des Français est-elle en constante évolution ?

Article rédigé pour La Revue [DEMOS] France

De nos jours, multiples typologies de structures familiales coexistent : la famille traditionnelle, monoparentale, recomposée et homoparentale. Cette diversification des modèles familiaux s’est notamment instaurée par le biais de changements sociaux, économiques, culturels et légaux qui ont marqué la société française au cours de ces dernières décennies.

En France, on observe une nette augmentation de la monoparentalité qui incarne 25% des familles en 2024 contre 9,4% en 1975. Une évolution majeure qui prend part à une oscillation des modèles familiaux entre décomposition et recomposition.

Parmi les causes, une conception du couple qui s’est véritablement transformée et qui s’illustre à travers une fragilisation des relations sentimentales, raréfiant ainsi les histoires longues. Par conséquent, une hausse du nombre de séparations est notable : depuis les années 1990, le nombre annuel de couples ayant rompu toutes unions confondues a augmenté de 63% en moyenne.

Un phénomène renforcé par une société contemporaine qui tend à valoriser l’émancipation et l’épanouissement personnel, ce qui mène à privilégier ses besoins individuels au détriment d’une stabilité commune. L’émergence des réseaux sociaux contribue fortement à ce processus où l’individualisme s’accroît. Les plateformes sociales participent à l’éphémérité de notre environnement en favorisant les interactions superficielles, les tendances changeantes et la culture de l’instantanéité. Cette dynamique sociétale semble sacrifier la continuité pour le changement soudain.

En outre, le déclin de l’influence religieuse a laïcisé le mode de vie de nombreux Français : 51% de la population déclare ne pas avoir de religion. De facto, les normes traditionnelles liées au culte ont nettement diminué : en 1970, on comptait 400 000 mariages contre seulement 240 000 en 2023. Un contexte qui se répercute également au niveau de la procréation : en 2023, on recense 678 000 naissances face à 916 000 nouveau-nés en 1971.

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Pourquoi les Français vivent-ils de plus en plus seuls ?

Article rédigé pour La Revue [DEMOS] France

En France, 11 millions de personnes vivent seules. Le nombre de logements composé d’une seule personne représentait 20% des ménages en 2008, cela sera près de 33% en 2050 d’après l’Insee.

L’une des raisons majeures qui explique ce phénomène semble être la mutation de notre société qui a transformé au fil des générations le mode de vie des Français. Auprès des jeunes, l’orientation vers les études supérieures plus fréquente qu’auparavant (8 fois plus qu’en 1960) provoque une décohabitation davantage précoce : 66% des étudiants vivent hors du domicile familial.

Concernant les adultes, plusieurs changements sociaux et sociétaux participent à cette situation à l’image du couple et ses évolutions. Il y a un effet générationnel où les relations sentimentales se fragilisent multipliant ainsi les séparations. Par conséquent, le célibat augmente : 18 millions de Français sont concernés. Cela engendre mécaniquement une hausse massive de la monoparentalité : en France, 25% des familles sont monoparentales contre moins de 10% dans les années 1970.

Par ailleurs, le sentiment d’une individualisation de la société semble mettre l’accent sur un désir d’indépendance et de liberté individuelle notable. Dans ce cadre, l’émancipation des femmes a joué un rôle crucial. Davantage indépendantes de manière économique, professionnelle et sociale, les femmes ont en partie redéfini leurs priorités et aspirations. In fine, elles dépendent de moins en moins de leur conjoint pour assurer leur subsistance, ce qui les rend plus susceptibles de vivre seules.

D’autre part, le vieillissement de la population favorise ce phénomène démographique par le biais du veuvage. Ce bouleversement conjugal touche en particulier les femmes représentant 80% des personnes veuves en France, notamment en raison d’une espérance de vie plus importante que les hommes.

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Pourquoi la santé mentale des Français continue-t-elle de se dégrader depuis plusieurs années ?

Article rédigé pour La Revue [DEMOS] France

Chaque année, 13 millions de Français sont touchés par un trouble psychique selon l’OMS. Une situation préoccupante qui tend continuellement à se dégrader d’après Santé Publique France.

L’altération de la santé mentale peut être influencée par multiples facteurs socio-économiques, biologiques et environnementaux. Parmi les Français, la présence du stress est particulièrement notable : 65% se disent affectés. Ce phénomène est susceptible de contribuer au développement de troubles dépressifs. 25% des Français se sont sentis déprimés pendant plusieurs semaines en 2023 et près de 9% ont envisagé le suicide ou l’automutilation. Une inquiétante situation aggravée par la stigmatisation avec 40% des personnes souffrant de troubles mentaux qui ne recherchent aucune aide, notamment par crainte d’être jugé ou discriminé.

D’autres indicateurs témoignent de la détérioration de l’état psychologique de la population, notamment par une consommation importante de médicaments psychotropes : plus de 16 millions de Français âgés de 11 à 75 ans ont déjà eu recours à ces médicaments. Plus inquiétant encore, la prise d’antidépresseurs chez les mineurs a augmenté de plus de 62% depuis 2014.

Ce sentiment de morosité collective semble être le reflet d’une société qui se fragilise, notamment sur le plan économique : 51% des Français jugent que le manque d’argent et de pouvoir d’achat est le principal frein à leur bien-être. Parallèlement, 30% déclarent vivre avec une situation financière difficile voire très difficile, impactant ainsi la qualité de vie de nombreuses personnes. Le contexte professionnel incarne de plus en plus une source d’anxiété pour les Français : 64% des salariés subissent un stress régulier au travail notamment lié aux responsabilités accrues et à l’insécurité de leur emploi.

Ces sujets de préoccupations non-exhaustifs s’inscrivent dans un contexte où beaucoup de Français sont touchés par une solitude grandissante : 44% se disent régulièrement seuls. Cette fracture relationnelle est en mesure d’accentuer un mal-être existant et in fine, d’accroître le risque de troubles psychologiques. Cependant, malgré l’enjeu sociétal que représente la santé mentale, la crise structurelle que traverse le secteur psychiatrique perdure et de fait, complexifie l’accès aux soins.

Il n’y a pas de santé sans santé mentale” rappelle Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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Pourquoi la société moderne participe-t-elle à l’émergence d’une civilisation repliée dans son foyer ?

Article rédigé pour La Revue [DEMOS] France

Les Français passent en moyenne près de 16h par jour confinés à l’intérieur de leur logement selon Santé Publique France. La sphère domestique incarne-t-elle le refuge du monde extérieur ?

Un phénomène sociétal est remarquable depuis plusieurs années : le repli sur soi de la population tel un besoin de confort et de sécurité. La tendance à se recroqueviller s’est particulièrement intensifiée par le biais d’un basculement majeur : l’arrivée du monde numérique. Auparavant, il était nécessaire de se confronter à l’environnement extérieur pour accéder à diverses activités (restaurant, cinéma, etc). À présent, la digitalisation a permis de domicilier un grand nombre d’actions : les loisirs avec Netflix, la consommation avec Amazon, les rencontres avec Meetic ou encore l’emploi avec le télétravail. Postérieurement, la pandémie de la Covid-19 a amplifié ce mouvement permettant un solide ancrage de la digitalisation au sein du foyer participant ainsi à rendre le cantonnement domestique désirable. Depuis 2020, 49% des Français fréquentent moins souvent les restaurants et les bars et 28% se font livrer plus fréquemment des repas à domicile. Par ailleurs, 46% vont moins au cinéma tandis que 25% regardent plus fréquemment des films et des séries chez eux.

En outre, le repli domestique de la population paraît être influencé par l’évolution des rapports entre les individus. Au fil du temps, la société contemporaine a promu l’émancipation personnelle à travers l’épanouissement individuel et la reconnaissance sociale. Seulement, ce processus d’individualisation parfois illusoire a valorisé la capacité à ne dépendre de personne et a normalisé le culte de soi au détriment d’une appartenance collective dégradant par cet effet les rapports sociaux. En France, l’individualisme se révèle être le premier obstacle fragilisant la cohésion sociale. Par conséquent, la perte de liens avec autrui contribue à l’isolement de nombreuses personnes et de ce fait, nourrit une crainte vis-à-vis du monde qui les entoure : 1 Français sur 3 se trouve en situation de fragilité relationnelle. In fine, la fracture sociale entre les individus a provoqué un désenchantement à l’égard du monde extérieur où le repli autarcique au cœur de son foyer semble être l’unique échappatoire au paraître, à l’inconfort et aux incertitudes.

“Le repli sur soi est lié à ce sentiment d’impuissance face au monde […] le monde de demain va être celui que nous allons construire […] nous avons la possibilité d’agir », a déclaré la psychanalyste Sophie Braun lors de son interview pour le magazine Terrafemina.

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Pourquoi l’expérimentation de l’uniforme à l’école par le gouvernement français pourrait-être bénéfique pour le système scolaire ?

Article rédigé pour La Revue [DEMOS] France

L’uniformisation des tenues vestimentaires au sein des établissements scolaires suscite de nombreux débats suite à l’annonce de Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale, à propos d’une expérimentation d’ampleur en perspective de la rentrée 2024. Toutefois, 68% des Français sont favorables à cette mesure.

La motivation principale de l’expérience s’articule autour de la protection de l’élève en atténuant les inégalités dues à l’apparence par le biais d’une diminution des marqueurs sociaux. En effet, la jeunesse est perméable aux tendances de la mode faisant de la tenue vestimentaire un indicateur social notable. Par conséquent, cela peut incarner une source de moqueries, d’ostracisation ou de harcèlement scolaire pour les élèves jugés non-conformes aux normes dictées : près de 20% des adolescentes de 15/18 ans se disent discriminées au collège en raison de leur habillement.

De surcroît, l’uniforme à l’école se veut être un vecteur de cohésion sociale en garantissant notamment la laïcité au cœur des établissements scolaires et ainsi, éviter toute expression vestimentaire clivante à l’instar des tenues religieuses telles que l’Abaya apparue dans les débats publics et politiques en septembre 2023. Par ailleurs, la tenue unique a également pour volonté d’être un vecteur de réussite scolaire, une ambition prometteuse au moment où le niveau scolaire Français ne cesse de péricliter : d’après une étude basée sur les données de l’enquête PISA de l’OCDE, l’uniforme scolaire semble avoir un impact sur le climat d’étude favorisant les performances académiques des élèves.

Cependant, aucune recherche scientifique à ce jour ne permet d’affirmer les bénéfices ou les méfaits de l’uniforme. En revanche, une telle expérience constitue l’occasion de collecter des données sur une base scientifique et in fine, apprécier l’opportunité ou non de cette mesure dans le système scolaire.

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Pourquoi les maladies neurodégénératives continuent-elles de progresser chez les séniors Français ?

Article rédigé pour La Revue [DEMOS] France

Responsables d’invalidité et de dépendance, les maladies neurodégénératives entraînent une dégradation progressive des cellules nerveuses du cerveau humain. En France, ces maladies tendent nettement à progresser, à l’instar de la maladie d’Alzheimer : en 2023, 1,2 million de personnes sont touchées contre environ 800.000 en 2010, faisant de cette maladie la 4e cause de mortalité. L’augmentation générale des maladies neurodégénératives représente un enjeu sociétal majeur, a fortiori qu’aucun traitement n’existe à ce jour.

L’étiologie de ces maladies semble indiquer que leur apparition résulte d’un mélange de prédispositions génétiques et de facteurs environnementaux. Cependant, ces troubles sont principalement corrélés au vieillissement. Par conséquent, l’accroissement de l’espérance de vie contribue mécaniquement à développer ce type de pathologie : cette famille de maladies est le plus souvent diagnostiquée chez les plus de 65 ans. En revanche, l’augmentation du nombre de cas est également influencée par les progrès médicaux apportant des diagnostics plus précoces qu’auparavant.

Par ailleurs, l’environnement vital à un rôle essentiel dans la prévalence des maladies neurodégénératives. Certains facteurs tels que la sédentarité, une alimentation déséquilibrée ou une mauvaise hygiène de vie participent aux risques cardiovasculaires, altérant l’irrigation du cerveau et in fine, favorisent l’apparition de pathologies dégénératives. D’autre part, l’exposition aux polluants à l’image des perturbateurs endocriniens et certains pesticides utilisés dans l’agriculture est suspectée d’engendrer l’évolution de ces maladies.

Selon les estimations, le nombre de malades devrait doubler d’ici 2050. Afin d’affronter ce défi démographique, le Gouvernement compte lancer une stratégie construite autour de trois piliers : le soin et la prévention, l’aide et l’accompagnement, et la recherche.

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Pourquoi le nombre de naissance est-il au plus bas en France depuis la Seconde Guerre mondiale ?

Article rédigé pour La Revue [DEMOS] France

D’après le bilan démographique de l’Insee, 723 000 naissances ont été recensées lors de l’année 2022, soit le plus faible nombre sur un an depuis 1946. Un phénomène préoccupant d’autant que cette tendance baissière tend à se poursuivre en 2023 : lors du premier semestre, 314 000 naissances ont été enregistrées, soit 24 000 de moins qu’en 2022.

Le recul de la natalité est particulièrement affecté par la combinaison de deux facteurs : la diminution des femmes âgées de 20 à 40 ans depuis les années 1990, âges où elles sont les plus fécondes, et parallèlement le taux de fécondité qui décline : en 2020, 100 femmes âgées de 25 à 29 ans donnent naissance à 10,6 enfants, contre 13,4 en 2000. En outre, un affaiblissement de la fertilité chez la femme et l’homme est de plus en plus observé en raison de causes multiples comme le report de l’âge des maternités qui s’intensifie, le tabagisme ou encore l’obésité souvent liée à un mode de vie sédentaire.

Par ailleurs, un élément plus structurel évolue significativement : le souhait de ne pas avoir d’enfant. En effet, 30 % des femmes en âge de procréer ne désirent pas être mère d’après l’Ifop. Une décision nettement marquée par le droit à la liberté : 50 % des sondées estiment qu’un enfant n’est pas indispensable à leur épanouissement personnel. De surcroît, 39 % déclarent que la crise environnementale et climatique participe au non-désir d’enfant. Auparavant un tabou, la parole relative aux difficultés parentales se libère révélant ainsi que 51 % des mères d’un enfant de moins de trois ans avouent regretter parfois leur vie d’avant.

Conséquemment, tel que l’illustre le démographe à l’Ined Didier Breton pour Les Échos, une dépopulation excessive bouleverserait l’ensemble des strates de la société à l’image du système éducatif, du marché du travail et du logement.

Auteur : Aurélien Laffond

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Pourquoi le patrimoine culturel a-t-il un rôle majeur au sein de l’économie française ?

Article rédigé pour La Revue [DEMOS] France

Reflet d’une culture et d’une identité, le patrimoine culturel français a un rôle capital au sein de l’hexagone. D’une part, il fait l’objet d’une grande affection auprès de sa population : près de 9 Français sur 10 sont attachés à leur patrimoine culturel selon un sondage BVA. Parmi ceux qui qualifient cet attachement, 87 % des sondés déclarent que le patrimoine favorise le rayonnement de la France à travers le monde. En effet, au-delà de la dimension affective, le patrimoine incarne un levier économique important, d’autant plus que la France est la première destination touristique mondiale grâce à ses 90 millions de touristes internationaux.

Indéniablement, le succès touristique de la France à l’échelle mondiale insère le patrimoine culturel français comme un atout économique majeur en contribuant aux enjeux de compétitivité et d’attractivité. Son impact culturel et économique est aisément remarquable par le biais de son attrait auprès des touristes étrangers : parmi eux, près de 44 millions ont visité un site culturel durant leur séjour permettant à la France d’engranger 58 milliards d’euros en 2022.

En outre, le patrimoine constitue une opportunité de développement local. Son apport en termes d’attractivité et sa nécessité à être restauré et préservé occasionne un dynamisme donnant lieux à l’apparition de nouveaux usages et services, au maintien des entreprises locales et in fine, à une lutte contre la dévitalisation des territoires. Selon l’Insee, le secteur du patrimoine participe à la création de 500 000 emplois directs, indirects et induits.

Le patrimoine culturel français est une opportunité de transmettre tout en prenant part au développement économique du pays. « Notre patrimoine, c’est la chance de la France, y compris sur le plan économique, c’est notre trésor, notre pétrole », déclarait Stéphane Bern lors de son interview pour le magazine Entreprendre.

Auteur : Aurélien Laffond

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Pourquoi les Français accordent-ils moins d’importance au travail ?

Article rédigé pour La Revue [DEMOS] France

Fin 2022, une étude Ifop révèle que seulement 21% des salariés Français accordent une place “très importante” au travail dans leur vie contre 60% lors des années 1990. Un déclin conséquent qui interroge le rapport dépassionné des Français au travail.

En effet, une désacralisation du travail tend à s’accroître due notamment à une insuffisance de reconnaissance à l’égard des salariés : d’après Moodwork, seulement 26% des sondés déclarent recevoir de la reconnaissance par leur entreprise alors qu’il s’agit d’une source de motivation majeure pour 41% d’entre eux. De surcroît, les défaillance de l’ascenseur méritocratique semble participer à ce déclin sociétal : le mérite se positionne parmi les cinq valeurs plébiscitées par les Français selon Ipsos. Or, 65% estiment que la méritocratie est mal défendue en France.

Par conséquent, l’attachement à l’employeur périclite : en 2005, 38% des salariés déclaraient être fiers d’appartenir à leur entreprise contre 20% en 2022 d’après l’Ifop. De fait, de nouveaux paradigmes ont émergé tels que la nécessité à percevoir l’intérêt de son travail par le biais d’un sentiment d’utilité, de cohérence éthique et d’épanouissement professionnel : 40% des actifs envisagent de changer d’emploi pour un travail davantage porteur de sens selon Opinion Way. Par ailleurs, l’essor des loisirs et le besoin d’émancipation ont accéléré ce phénomène suscitant une inversion des valeurs : 61% des salariés Français préfèrent gagner moins d’argent, mais avoir plus de temps libre.

Ainsi, près de deux millions de démissions ont eu lieu en 2022 d’après la DARES. Afin d’inverser cette tendance, répondre aux nouveaux enjeux semble inéluctable. Selon plusieurs spécialistes de l’emploi à l’instar de l’APEC, la mise en œuvre d’une démarche QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail) incarne un levier fondamental pour restaurer le rapport avec les salariés.

Auteur : Aurélien Laffond