Article rédigé pour La Revue [DEMOS] France
Responsables d’invalidité et de dépendance, les maladies neurodégénératives entraînent une dégradation progressive des cellules nerveuses du cerveau humain. En France, ces maladies tendent nettement à progresser, à l’instar de la maladie d’Alzheimer : en 2023, 1,2 million de personnes sont touchées contre environ 800.000 en 2010, faisant de cette maladie la 4e cause de mortalité. L’augmentation générale des maladies neurodégénératives représente un enjeu sociétal majeur, a fortiori qu’aucun traitement n’existe à ce jour.
L’étiologie de ces maladies semble indiquer que leur apparition résulte d’un mélange de prédispositions génétiques et de facteurs environnementaux. Cependant, ces troubles sont principalement corrélés au vieillissement. Par conséquent, l’accroissement de l’espérance de vie contribue mécaniquement à développer ce type de pathologie : cette famille de maladies est le plus souvent diagnostiquée chez les plus de 65 ans. En revanche, l’augmentation du nombre de cas est également influencée par les progrès médicaux apportant des diagnostics plus précoces qu’auparavant.
Par ailleurs, l’environnement vital à un rôle essentiel dans la prévalence des maladies neurodégénératives. Certains facteurs tels que la sédentarité, une alimentation déséquilibrée ou une mauvaise hygiène de vie participent aux risques cardiovasculaires, altérant l’irrigation du cerveau et in fine, favorisent l’apparition de pathologies dégénératives. D’autre part, l’exposition aux polluants à l’image des perturbateurs endocriniens et certains pesticides utilisés dans l’agriculture est suspectée d’engendrer l’évolution de ces maladies.
Selon les estimations, le nombre de malades devrait doubler d’ici 2050. Afin d’affronter ce défi démographique, le Gouvernement compte lancer une stratégie construite autour de trois piliers : le soin et la prévention, l’aide et l’accompagnement, et la recherche.

