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Au XXIe siècle, le régime républicain est le système politique français par référence, renvoyant de facto le royalisme à une organisation anachronique où seuls les récits historiques semblent préserver son existence. Or, l’Europe compte encore douze monarchies dont sept sous le règne d’un roi. De plus, selon un sondage du groupe BVA, 29% des Français pourraient voter au premier tour des élections présidentielles pour un candidat royaliste.
Courant de pensée multiséculaire, le royalisme perdure par le biais de partis tels que l’Alliance royale et l’Action française. Ils s’opposent au régime républicain jugé inefficace et prônent unanimement les monarchies modernes, parlementaires, constitutionnelles et institutionnelles. Afin d’étayer leur raisonnement, les royalistes glorifient les 1500 années de longévité réalisées par la Monarchie en France. A contrario, ils relèvent les cinq réformes que la République a subies en à peine 200 ans d’existence, marqueur d’une fragilité systémique et d’un accroissement de fractures identitaires, économiques et sociales.
En outre, le royalisme se veut incarner le symbole de l’unité et la fierté nationale par la représentation d’une figure emblématique et rassembleuse. De surcroît, la transmission du pouvoir de manière héréditaire et successible est selon les royalistes une opportunité d’estomper l’ambition personnelle des hommes politiques ainsi que les tentatives de corruption. Par ailleurs, la fin du système de mandat est appréciée pour sa vision à long terme comparativement à l’organisation républicaine dont la durabilité est jugée insuffisante pour assurer le développement du pays.
Cependant, la République française a été érigée afin de garantir l’intérêt général et les libertés publiques. L’article 1er de la Constitution proclame ces fondements : “La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale”.
Auteur : Aurélien Laffond
